LA LAMPISTERIE




La lampisterie flamboya, une pièce vitrée, emplie de râteliers qui alignaient par étages des centaines de lampes Davy, visitées, lavées de la veille,allumées comme des cierges au fond d'une chapelle ardente. Au guichet, chaque ouvrier prenait la sienne, poinçonnée à son chiffre; puis, il l'examinait,la fermait lui-même ; pendant que le marqueur, assis à une table, inscrivait sur le registre l'heure de la descente. Il fallut que Maheux intervînt pour la lampe de son nouveau herscheur. Et il y avait encore une précaution, les ouvriers défilaient devant un vérificateur, qui s'assurait si toutes les lampes étaient bien fermées.

Emile Zola




La nécessité d’un éclairage de sureté dans les atmosphères inflammables des mines (grisou, poussières) s’est avéré nécessaire suite à de nombreux accidents . La lampe Davy est une lampe à combustible dont la flamme est entourée d’un grillage fin. Sans ce grillage, la flamme aurait pu enflammer les gaz de la mine, ou les poussières (coup de grisou ou coup de poussier). En effet, les flammes ne traversent pas les grillages fins. Le métal absorbe la chaleur de la flamme. Ainsi refroidie à proximité du grillage, la flamme ne peut pas le traverser.C’est à Humphry Davy et George Stephenson que nous devons le concept des lampes de sureté : un tamis métallique à mailles très serrées empêche la propagation d’une flamme de l’intérieur vers l’extérieur de la lampe. Des perfectionnements successifs ont été apportés : double grillage, réflecteur, lentilles. En cas de présence de gaz combustible, la flamme se contentait de grandir, conduisant ainsi à un signal d’alerte.



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